vendredi 6 mars 2009

ICI 15h20 - Vendredi 6 MARS - Paul est à 3 h des côtes de la Guadeloupe.

Un grand plaisir que t'entendre Paul, encore sur le Passera et très proche du but.
15 jours 1/2 de mer, 10 livres descendus, des rituels pour cadencer les journées et faire durer ces train-trains quotidiens qui sont là pour les remplir et les faire trainer en longueur. J'ai bien l'impression que tu les a appréciées ses longues heures face à la mer. Oh qu'il devait être bon ton premier café du matin, et tes frichtis jamais mélancoliques... Bravo. Encore bravo.
Merci à Poseidon d'avoir contenu ses colères pour t'offrir la mer qu'il te fallait et maintenir bonne allure et voilures déployées.
Accueilli par Jérôme, (Paul aurait-il des amis sur toutes les îles du monde), notre marin a devant lui 3 heures de mer et des idées (encore plus) dans la tête.
Merci de ton coup de fil cher Paul.
V.

jeudi 5 mars 2009

5 MARS 2009 - FLASH BACK - EQUIPAGE VINCENT F.




Journal de Bord tenu par Jean Rémy.

30/01 Toulouse – Sorokh


Partis à 3 (Karima, Vincent et moi, Jean Rémy) nous nous retrouvons à 5 à la sortie de l’aéroport de Dakar avec l’accueil de Wali et de Camel arrivé la veille. Bien briefés par Françoise et Louis, nous rejoignons les taxis sans trop de problème. Premières négociations et départ pour le domicile de Wali qui nous a conviés à déjeuner. 1 heure de route dans une ville déglinguée, sentiment de désarroi. La chaleur de l’accueil et le repas royal (premier ti-bou-dien), nous mettent à l’aise. Les routes, les premiers baobabs (on comprend mieux les inquiétudes du Petit Prince), puis la piste, latérite rouge, poussière, nous nous enfonçons dans la brousse. A notre arrivée à Sorokh, le sentiment de désarroi fait place à la curiosité, l’envie de rencontre (ça va ? et la famille ça va ? et l’activité ça va ? et la santé ça va ? et au pays ça va ? et le temps ça va ?). Dépaysement total. Soirée camping à la case accueil, mil pillé dans les mortiers, feux de cannisses éclairant le coucher, margouillats et moustiquaires.



31/01 Sorokh – Foundiougne


Des enfants qui viennent jouer autour de la case ou de nous, je ne sais pas qui étaient les plus curieux. Déjeuner rapide et découverte du village, Wali nous guide, nous raconte, répond à nos questions, déjà la tristesse de devoir partir rapidement. Taxis, piste, route, re-piste, arrivée à l’embarcadère de Foundiougne. Fériboite ? Pirogue ? Fériboite ? Négociation, puis pirogue finalement qui nous amène directement à bord du Ça Passera qui nous attend côté village. L’arrivée à bord nous donne curieusement un sentiment de « revenir à la maison ». Saliou nous rejoint et nous raconte un peu sa quasi-solitude depuis deux mois, loin de sa bien-aimée et de sa petite fille. Vincent en mal de mécanique se met à désosser le moteur de l’annexe, répare, essaie, re-répare, re-essaie, re-répare… Bon, enfin, le soir on mange à l’hôtel Foundiougne, repas moyen (soupe de poisson à la sétoise !!!), mais bonne ambiance, et retour à la rame (moitié moteur, moitié rame). Première nuit à bord, bercements du Saloum.


01/02 Foundiougne – Djifère


Visite de Foudiougne, gris-gris et négociations, quelques achats pour le bord, le bateau nous manque presque déjà et la navigation pour Djifère. Mais avant de partir il faudra remonter la ligne et la chaîne de mouillage. Remonter ET nettoyer car les eaux du Saloum semblent fertiles aux organismes subaquatiques… On en reparlera. Navigation mixte (voile et moteur) pour descendre le fleuve, Saliou barre quasiment tout le long et affiche un sourire au beau fixe. Villages de cases, baobabs, mangrove, un œil sur le sondeur et sur la carte, un homme à l’avant façon Di Caprio pour les obstacles divers, filets, bouées, puis les pirogues de plus en plus nombreuses nous accompagnent jusqu’à Djifère. L’incertitude de la carte et le soleil couchant (énorme, derrière les baobabs) nous incitent à un mouillage prudent un peu au large de la plage des pêcheurs. A la tombée de la nuit, les piroguiers chantant passent le long du Ça Passera, dans la rumeur grondante de l’océan.


02/02 Djifère – Dakar


« Départ au lever du soleil pour une arrivée de jour à Dakar ! » qu’il avait dit le Capitaine. Bon… On est partis au lever du soleil… Le fond sableux de la passe de Djifère, la dérive relevée, tout le monde à la manœuvre, un peu de tension et ça y est, on a rejoint l’océan. Au près d’accord, mais dans une mer belle, on se traîne !!! Douze tonnes d’acier d’accord, mais Ça devrait passer un peu plus vite. C’est là que les organismes subaquatiques ET colonisateurs nous reviennent à l’esprit. La coque en est recouverte, façon moumoute. Vincent essaie bien de gratter un peu, mais bon les requins, tout ça… on prend notre mal en patience au doux ronron du moteur. Tentative infructueuse de pêche, on croise une pirogue qui nous demande de l’eau et du pain. Eau fraîche et BN, un festin pour eux ? L’océan s’approfondit, la mer se lève, les 3/5^ème de l’équipage se couchent, fortunes diverses, passons les détails. Le soleil en profite pour se coucher aussi, une baleine croise notre route, regarde ! Elle a soufflé ! Non, c’est une pirogue qui rebondit dans les vagues. A plus de 10 milles des côtes et de nuit, c’est finalement moins rare qu’une baleine, là-bas. Vers 23 h les premières lueurs et un GPS infaillible nous donnent à décompter le temps qui nous sépare du mouillage. C’est encore long, mais c’est magique une arrivée à la voile. A la voile ? On s’est tapé 18 heures de moteur ! Au moins, on a de l’eau fraîche. L’arrivée dans la baie de Hann à travers les épaves et les navires sans lumière, la fatigue, allez tout le monde à la manœuvre, ronds dans l’eau, guindeau, pâtes chinoises, dodo.


03/02 Dakar


Réveillés par le muezzin, euh, non, ça c’est Camel qui a hâte de débarquer. Corne de brume pour héler le vaporetto, et nous voilà au CVD, un peu perdus, c’est pas ça Dakar, des Français agglutinés dans un vestige de civilisation Française. Prise de contact, douche, négociations, distribution des rôles autour d’un Ti-Bou-Dien. Les pleins d’eau, de fioul, de gaz, si simples d’habitude prennent un temps et une énergie toute africaine. Dakar à pied et en taxi pour retirer de l’argent, quête quasi-initiatique. Mais bon, on a le temps, on y arrive, et puis Saliou est avec nous. Promenades sur la plage de Hann, mélange de dynamisme et de misère, égouts à ciel ouvert se jetant dans la mer. Journée détente après s’être couchés à 3 heures du mat.


04/02 Dakar


Pendant qu’on gratte la coque avec Camel (3 heures à coups d’apnée de 20 secondes, la moindre tasse nous angoisse aux souvenirs des égouts de la veille), Vincent et Karima remplissent brillamment, et a peu près dans le même temps, les bactéries en moins, les formalités administratives. Mais nous voilà libérés des algues et de la paperasse pour une visite du zoo de Dakar. Zoo à l’ancienne et passés l’émerveillement de Saliou et les facéties des singes (« c’est vous les donateurs ! »), les cages cradingues et le sentiment de désarroi reprennent le dessus. Soirée au CVD, bière La Gazelle sans sirop de citron, dernières préparations, les alizés nous attendent.


05/02 au 07/02 Dakar - Palmeira


Après avoir enfin récupéré notre bonbonne de gaz, départ pour l’archipel du Cap Vert. On a laissé Saliou à Dakar, on passe Gorée, on prend le cap et nous voilà sur l’océan, le vrai, bientôt plus de côtes derrière nous, ciré, harnais, la moitié de l’équipage malade, grosse mer, mais le bateau avance bien, entre le près et le travers, libéré de sa gangue subaquatique et gaiement barré dans les alizés vers les îles promises. Et moi qui croyait que les alizés c’étaient le largue, la tiédeur, les étoiles, là c’était ça, mais pas au largue. La fatigue, mal aux mains et aux épaules, la faim, les hallucinations, tout ça, ça passe, juste le plaisir de barrer, seul, sur l’océan. Quand on se passe le relais avec Vincent, on se parle, peu, en fumant une clope. Il me parle de ses bateaux fantômes (on les voit mais on ne peut pas les fixer, mais ils y sont quand même…). Je lui parle de mes trucs pour m’endormir façon trappeur dans la couchette avant, humide et crevé. Quelques dauphins nous accompagnent, pas mal de poissons volants (ils volent vraiment !). Une nuit, je ne sais plus laquelle, l’éolienne passablement affolée par un vent autour de 30 nœuds se sépare unilatéralement d’une de ses pales, et faut aller faire le singe sur le portique pour attacher celles qui restent. C’est à la fois monotone et toujours magnifique, cet océan tout autour de nous. Parfois le vertige me prend quand je pense à notre éloignement et à la profondeur d’eau sous notre coque. Dans l’après-midi du Samedi on commence à apercevoir les premières silhouettes des hauteurs de l’île de Sal. Une fois doublé le cap, on abat pour quelques milles au vent arrière et quelques surfs. Enfin, ça c’est les alizés ! On descend la côte jusqu’au port pour un mouillage (de nuit, évidemment) un peu compliqué dans la baie de Palmeira. Nouilles chinoises pour tout le monde !


08/02 Palmeira


Vincent, déjà en mal de mécanique, et dès le déjeuner avalé se remet à démonter le moteur de l’annexe. La panne est finalement trouvée et brillement réparée, l’annexe utilisable, on en aura besoin… Quand on débarque, les enfants dansent devant l’église du village. Après presque trois jours de mer on tangue un peu quand on marche, mais tout de suite la gaieté des gens, les paysages arides mais superbes, l’ambiance « îlienne » nous mettent à l’aise et nos premières rencontres sont l’occasion de peaufiner notre portugnol (c’est un mélange de langues que Karima parle très bien, moi je comprends tout ce qu’elle dit, que Vincent tente aussi « Howo mucho ? »), on s’en sort très bien pour se déplacer, boire et manger. On trouve à Espargos un petit resto qui sera notre cantine, poisson grillé extraordinaire et patronne qui parle un peu le français. Grosse fatigue quand même et on retrouve vite le bord. Bonne ambiance au mouillage, que des vrais bateaux prêts à naviguer et quelques promène-couillons.


09/02 Palmeira


Le matin est réservé aux papiers et au plein d’eau. Karima nous dégotte facilement des porteurs d’eau qui nous amènent jusqu’au quai des bidons de 20 litres (et il en rentre beaucoup dans les 360 litres des réservoirs), mais le hors-bord marche, ça valait le coup d’insister, merci Vincent. Les papiers malgré nos craintes sont vite et bien faits. On prend le taxi jusqu’à Bahia de Mordeira, eau à 24°, poissons multicolores, corail, après Kirikou, c’est plutôt ambiance Nemo. On rentre au bateau dans l’après midi et en plongeant pour vérifier le propulseur d’hélice, Vincent nous crie « il manque une pale ! ». Sur le coup on pense qu’il s’agit du propulseur ou de l’éolienne (mais ça, on le savait déjà), mais non, il manque une pale à l’hélice principale. Stupeur et tremblements. Longue discussion pour savoir le pourquoi du comment et la façon de procéder pour le remplacement puisqu’on en a une de rechange. Tour des bateaux pour avoir des conseils, le soleil se couche déjà dans une ambiance un peu lourde, on doit partir le lendemain pour Saint Lucie.


10/02 Palmeira – Sainte Lucie


Après avoir récupéré tous les outils nécessaires à droite à gauche pour entreprendre le remplacement, on s’équipe façon équipe Cousteau et on attaque. C’est déjà pas évident hors de l’eau mais là c’est carrément galère. La matinée y passe sans que nous ayons réussi à extraire l’hélice, Camel nous fait une grosse frayeur en coulant, lesté par tous les outils quand la clef ripe sur l’arrache-moyeu. Bon repas pour se reposer un peu et reprendre des forces. A peine le dessert avalé, Vincent, enragé, replonge direct et en quelques secondes réussi ce qui nous semblait de plus en plus impossible. Remonter l’hélice neuve (pas tout à fait…) est un jeu d’enfant. Deux heures à poireauter devant la douane et nous voilà prêts à repartir. Notre ancre s’est prise dans le filin d’une épave, même pas peur, on en a vu d’autres depuis le matin. Cap sur Saint Lucie, la mer se lève, la moitié de l’équipage se couche, c’est reparti pour une longue nuit à se relayer à la barre.


11/02 Sainte Lucie


Au matin les dauphins nous rendent à nouveau visite et déjà se profile devant l’étrave les hauteurs de Sainte Lucie. Plus on s’approche plus on est fasciné par la beauté du paysage, vraiment quelque chose de féerique. L’île est déserte à part un campement de pêcheurs prés duquel nous mouillons, la mer qui déferle sur une plage moitié sable moitié rochers nous dissuade de débarquer, bien dommage, sentiment de frustration. On troque du poisson contre des clopes à des pêcheurs venus nous voir. Karima nous le prépare pour le dîner, excellent.


12/02 Sainte Lucie - Mindelo


Départ au matin pour Mindelo sur l’île de Sao Vicente, terme de notre voyage. Le courant créé par le resserrement entre les îles lève une mer très forte et très mauvaise. Nous croisons des barques de pêcheurs gréées de voiles approximatives faites de sacs de toile de jute cousus ensemble. Impressionnant dans cet endroit ou même nous, sur un bon et gros bateau, nous n’en menons pas large. Heureusement il n’y a pas long à faire et nous trouvons vite l’abri de la baie de Mindelo. Il n’y a plus de place au mouillage prés du quai et nous décidons de mouiller un peu plus au milieu dans la baie. Pendant que nous mangeons, nous ne nous apercevons pas que nous dérapons sur un fond de vase, heureusement qu’un voisin de mouillage vient nous prévenir. Et c’est pendant que nous manoeuvrons que l’hélice « neuve » nous lâche d’un coup ! (Cette hélice était légèrement fendue et n’aura finalement tenue que quelques heures). Gros moment d’inquiétude, sur notre aire nous atteignons un endroit pour mouiller, pourvu que l’ancre tienne cette fois-ci ! Ouf, ça a l’air d’aller, pendant que Vincent et Camel filent à terre demander les services de la capitainerie, je reste à bord avec Karima pour préparer des aussières pour le remorquage en me morfondant terriblement, pourvu que l’ancre tienne. C’est toujours trop long dans ces moments-là, mais rapidement la vedette arrive et entreprend de nous remorquer. Direction le ponton et une fois que nous sommes amarrés, nous soufflons un bon coup. Nous partons dans la ville à la recherche d’une hélice accompagnés par Umberto, notre guide qui nous attrape dès notre arrivée à terre. Tour des shipchandlers sans succès pour arriver finalement dans une échoppe à la fois épicerie et bar. Le taulier argentin parle bien français et va se mettre en quatre pour essayer de nous trouver une hélice. Il représente la gentillesse et la générosité des gens du Cap Vert. Nous dînons le soir dans un boui-boui en regardant les enfants préparer le Carnaval.

13/02 Mindelo


Après une visite de la ville et comme nous cherchons un resto, on nous guide chez la délicieuse Julia. Elle prépare à manger à emporter et a une toute petite pièce où nous pouvons nous attabler entre l’évier et le frigo. Le repas est simple mais excellent et Julia n’est pas avare de ses paroles et de ses rires. Retour chez notre épicier qui malheureusement n’a pas trouvé notre bonheur. C’est pas grave (Paul en trouvera finalement une en France) et ça nous donne l’occasion de goûter ses rhums arrangés. On n’est là que depuis la veille et on a déjà nos petites habitudes, tant la vie semble tranquille dans ce pays. No Stress !



14/02 Mindelo – Sal


La matinée est consacrée à préparer tout ce que nous pouvons préparer pour Paul, à nettoyer et à ranger le bateau. A midi nous sommes attendus chez Julia qui nous a qui nous a préparé une excellente feijoada et de non moins excellents poissons grillés. Et c’est le départ pour l’aéroport en fin d’après-midi pour un premier vol qui nous à ramène à Espargos sur l’île de Sal. Comme c’est un avion à hélice on a tous une petite appréhension et on aimerait bien vérifier toutes les pales. Tout se passe bien finalement et nous voilà de retour à Espargos. Sur la place du village se tient un spectacle de capoeïra. Dîner dans notre cantine du premier jour. On tue les heures à l’aéroport jusqu’à 1h du mat’ où l’on doit prendre l’avion pour Lisbonne.


15/02 Lisbonne – Toulouse


Belle escale à Lisbonne après un vol de nuit où la correspondance nous laisse une bonne partie de la journée pour visiter la ville, à pied, en bus et en « electrico » les fameux tramways tortueux de Lisbonne. Sans Maxsea faut demander son chemin mais c’est dimanche et l’ambiance dans la ville est assez sympa. Repas au Mac’Do pour se réaccoutumer, et départ pour Toulouse où nous atterrissons en fin de journée. Paul nous y attend, nous lui racontons un peu notre voyage et lui disons ce qu’il faut savoir pour récupérer le bateau à Mindelo. Regards croisés de ceux qui arrivent et de celui qui part, on pense à toi Paul, et mille mercis pour nous avoir permis de faire ce merveilleux voyage. Bon vent !

mercredi 18 février 2009

18 FEVRIER 2009 - ALLO LA PLANETE

Interview de Paul et François disponible dans le lien ci-contre.
Paul intervient en fin d'émission.

mardi 17 février 2009

17 FEVRIER - ALLO LA PLANETE

Interview de Paul, ce soir sur France Inter, la veille de son départ. Posdcast disponible demain sur ce blog. 
Plus d'algues sur la coque, hélice remplacée, vivres stockés...

Rappelle toi Paul, "Non, je ne suis jamais seul avec ma solitude, Par elle j'ai tant appris, Que j'ai versé de larmes, Si parfois je la répudie, JAMAIS elle ne désarme"... 
Bises et tiens bon la barre

Pour  ceux qui n'auraient pas suivi, Paul part demain pour la grande traversée, seul à bord du "Ca passera" que Vincent F. a convoyé jusqu'au Cap Vert fin Janvier. 

On compte tous sur son mental de fer, sur son sens de la mer et sa forte détermination. 
Des nouvelles à venir cueillir sur son blog. Restez branché. 







lundi 16 février 2009

L'hymne du premier équipage...

Heureux, comme nous dix…

Heureux comme nous dix
Marins de tous les âges
Heureux tandis qu’on glisse
De largue en louvoyage

De Sète à soixante dix sept ans
Par tous les vents, par tous les temps
Depuis la Méditerranée

Choyés de près par les dauphins
Ou surveillés par les requins
Les baleines, les cormorans, les cormorans

Les sterns et les poissons volants
Nous voguions en chœur bien contents
« Mais oui pardi, ça passera, ça passera »

Refrain

Heureux comme les fils
Des marins d’un autre âge
Plût à Dieu que nous dix
Survivent davantage

Pour découvrir, si loin de nous
Gibraltar et son gros cailloux
Santa Cruz, Dakar et Foundiougne.

Sans oublier Sidi Ifini
Pour retrouver tous ses amis
Oui là c’était le paradis, le paradis

Où au sourire de Malika
Nous répondrons dans tous les cas
« Jamais la vie ne passera, ne passera »

Grand merci à nous dix
Grand mât de l’équipage
A toi le fils d’Ulysse
Et de la mer courage

Qui tantôt avait tenté
La périlleuse traversée
Jamais ne t’ai découragée.

Puiss’ ton bateau au grand regard
Fendre la mer des canards
le reste de ta belle vie, ta belle vie.

Et qu’à l’Auberge d’Antan
Nous classions en chœur en chantant
« Qu’elle passe et tout passera, tout passera ».

Refrain

Heureux celui qui hisse
La voile du voyage
Heureux celui qui tisse
Sa voile avec courage.

De rêves en réalisation
De rigolades en concessions
Sur le métier de l’amitié

Tant pis si ça sent le roussi
Quand on préfère le taxi
Draguer les dames du Texas, ça c’est la classe !

Guidés par les galops d’"Hitler"
Sur la terre et dessus la mer
Nous voguerons le nez en l’air, le nez en l’air

Refrain

REFRAIN : Bercés de soleil au couchant
Tirés du sommeil au levant
Nous étions bien contents
C’est passé, ça repassera (bis)

dimanche 14 décembre 2008

Le Sénégal toujours





Photos du Sénégal.